Le laboratoire pharmaceutique israélien Teva, géant des médicaments génériques, a fait état de revenus en légère hausse à 3,9 milliards de dollars au premier trimestre, jugeant négligeable à ce stade l'impact des droits de douane américains "confirmés".

( AFP / FRED DUFOUR )
De janvier à mars 2025, l'entreprise a dégagé un bénéfice de 214 millions de dollars contre une perte nette de 139 millions de dollars sur la même période un an plus tôt, pour un chiffre d'affaires de 3,891 milliards de dollars, en hausse de 2% sur un an, précise un communiqué.
De son côté, la marge brute s'est élevée à 1,8 milliard de dollars, progressant de 6% sur un an et le résultat d'exploitation à 519 millions de dollars, contre une perte d'exploitation de 218 millions un an plus tôt.
Le laboratoire coté à New York a ainsi enchaîné son "neuvième trimestre consécutif de croissance du chiffre d'affaires", se félicite son PDG Richard Francis, cité dans le communiqué.
Du côté des prévisions pour 2025, Teva table désormais sur un chiffre d'affaires situé dans une fourchette allant de 16,8 à 17,2 milliards de dollars, contre 16,8 à 17,4 milliards auparavant -légèrement inférieur au maximum anticipé et excluant les revenus attendus des paiements anticipés de la part de Sanofi pour le développement du duvakitug, un anticorps monoclonal.
Ces perspectives se basent sur "l'environnement douanier et commercial existant au 7 mai 2025", précise la société, et ne reflètent pas les décisions politiques relatives aux droits de douane dans le secteur pharmaceutique, "qui pourraient avoir un impact sur l'activité".
L'administration Trump a lancé mi-avril une première étape vers des droits de douane sur le secteur pharmaceutique avec une enquête du ministère du Commerce visant à déterminer si la prépondérance des importations dans le secteur présente un risque pour la sécurité nationale.
C'est à l'issue de ce type d'enquête que le président américain avait pu imposer des taxes de 25% sur l'acier, l'aluminium et l'automobile.
L'an dernier, Teva a vu ses revenus augmenter de 6% à 16,5 milliards de dollars, mais il a essuyé une perte nette de 1,6 milliard, près du triple de celle enregistrée en 2023.
Le groupe qui a changé plusieurs fois de dirigeants ces dernières années, finit systématiquement dans le rouge depuis des années, à une exception près en 2021.
Teva fait l'objet depuis les années 2010 d'une crise aux ramifications multiples, à la fois liée à des considérations juridiques, en raison de son rôle dans la crise meurtrière des opioïdes aux États-Unis, et à certains choix stratégiques.
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